Lieu d’intervention : Entreprise dans le secteur du transport qui conçoit des autobus
Description du mandat :
Évaluer la situation actuelle afin d’identifier les irritants, proposer des pistes de solution et mettre en place ces dernières avec un groupe de travail.
Cette demande fait suite à deux blessures.
Poste de travail évalué :
Les travailleurs qui reçoivent les pièces des fournisseurs et placent ces dernières dans le département. Néanmoins, une analyse du poste en aval, soit les travailleurs qui prennent les pièces pour les amener sur la ligne de production (cueilleur), a également été évaluée pour s’assurer de la validité des solutions proposées.
Problématiques observées :
L’évaluation a permis d’identifier les problématiques suivantes :
- Les travailleurs doivent déballer les pièces au niveau du sol. Effectivement, les fournisseurs livrent les pièces sur une palette. Ainsi, on observe des postures contraignantes au niveau du tronc ;
- Les travailleurs doivent parfois déballer des charges excessives (plus de 40 kg). Le poids des articles à déballer n’est pas inscrit sur l’emballage.
- Les travailleurs déballent les petites pièces et les mettent dans des contenants en plastique. Lorsque remplis, ces contenants peuvent peser plus de 25 kg. Ils doivent manipuler ces contenants pour les mettre dans les étagères du département d’entreposage. Ils n’ont pas de balance pour évaluer le poids de ces contenants.
- Les travailleurs positionnent les pièces aux endroits disponibles sur les étagères du département. Ainsi, les pièces ne sont pas positionnées en fonction de leur caractéristique (nombre à placer, fréquence d’utilisation sur la ligne de production, poids, forme, volume, etc.) et par département. Par conséquent, on observe des mouvements/postures contraignants avec la manutention de charge pouvant être élevée. Ces postures peuvent être maintenues pendant plusieurs minutes en fonction du nombre de pièces à placer. Ce facteur affecte également les travailleurs qui prennent les pièces pour les amener sur la ligne de production (temps pour trouver les pièces et efforts pour prendre les pièces).
Actions prises :
Suite à l’évaluation, un rapport a été remis à l’entreprise et une présentation des résultats a eu lieu pour présenter les problématiques observées.
Suite à cette évaluation, les actions suivantes ont eu lieu :
- Mise en place de deux tables ajustables en hauteur pour déballer les pièces à une hauteur optimales. La mise des palettes sur les tables s’effectue avec un chariot élévateur. Le poste a été aménagé pour sécuriser les déplacements du chariot élévateur.
- Sensibilisation auprès des fournisseurs pour éviter de recevoir des boîtes de plus de 25 kg et d’indiquer le poids sur ces boîtes.
- Changement de l’ensemble des nouveaux contenants pour les petites pièces. Au lieu d’avoir une profondeur de 24 pouces, les travailleurs ont deux contenants de 12 pouces de profondeur diminuant grandement le poids du contenant. Cette solution permettait d’améliorer la situation sans prendre plus d’espace dans les étagères.
- Les pièces dans le département d’entreposage ont été assignées par département pour faciliter le travail des cueilleurs.
- Analyse de l’emplacement de chacune des pièces en fonction de la forme, du nombre de pièces à placer, de la fréquence d’utilisation, du volume, du poids, etc. Les pièces ont ensuite été réaménagées en fonction de ces critères afin de diminuer les exigences reliées au dépôt et à la prise de ces dernières.
- Création d’une formation et formation des travailleurs de ce département concernant le nouvel aménagement et les nouvelles procédures.
- Création d’un organigramme mémoire pour les travailleurs qui placent les pièces dans le département d’entreposage. L’objectif est qu’ils aient un outil pour faciliter la prise de décision pour l’emplacement d’une nouvelle pièce.
- Ajout d’une balance au poste de déballage pour aider les travailleurs à évaluer le poids des contenants remplis. Aucune charge ne doit dépasser 25 kg.
L’ensemble de cette intervention a été réalisé à l’intérieur d’un mois!
Il est à noter que nous intervenons en ergonomie dans cette entreprise depuis janvier 2016, et ce, de façon bimensuelle.